Thèse soutenue

Les pouvoirs publics en Côte d'Ivoire : organisation formelle et réseaux informels

FR
Auteur / Autrice : René Djénoan Bognon
Direction : Jean-Louis Seurin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences politiques
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Bordeaux 1
Jury : Président / Présidente : Jean-François Médard
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Seurin, Jean-François Médard, Gérard Conac, Jean de Gaudusson, Claude Emeri, Daniel Bourmaud

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

L'analyse de l'état dans une société en mutation est d'autant plus délicate qu'il est difficile de connaitre précisément le mode d'acquisition, d'exercice et de transmission du pouvoir, même s'il existe un centre politique. En effet, l'observation de la vie politique et sociale en Côte d'Ivoire, révèle que le fondement du pouvoir ne réside pas uniquement dans les institutions officielles; bien que celles-ci conservent une place prépondérante. Car elles sont traversées par de vastes réseaux souterrains que constituent les réseaux informels (des espèces d'états dans l'état) qui, s'ils ont une forte capacité d'absorption par phagocytose ne sont pas le centre du pouvoir. Institutions étatiques formelles et réseaux informels constituent les deux axes du fonctionnement de l'état ivoirien. Cependant ces derniers ne sont que des parasites sans autonomie, qui ne peuvent croitre qu'à l'ombre des structures étatiques. Les dysfonctionnements des services publics ont leur source dans le malentendu initial. L'état de Côte d'Ivoire n'est en réalité que le produit de l'héritage français. Il ne résulte pas, contrairement à beaucoup d'affirmations, d'un emprunt, ni d'un mimétisme ou du placage d'une formule politique, mais participe de ruptures et de continuités historiques. L'histoire a légué un territoire et un modèle politique: un état. Ce n'est pas un état africain, mais un processus initie en France et retransposé en Afrique. Ce processus ne peut dès lors fonctionner que sur les bases de ses fondements originaires.