Mise en place et rôle du cal de cicatrisation dans des boutures d'oeillet (dianthus caryophyllus L. ) cultivées in vitro et infectées par le phytophthora parasitica D
Auteur / Autrice : | Maricela Martinez Jimenez |
Direction : | Philippe Jean Coulomb |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Cytologie et pathologie végétales |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Résumé
L'étude cytologique et biochimique de la mise en place du cal de cicatrisation chez des boutures d'oeillet (dianthus caryophyllus, cultivar scania sensible à phytophthora parasitica) cultivées in vitro nous a permis de souligner le rôle essentiel joué par le cambium dans la rapidité du déclenchement des divisions, immédiatement suivi par la dédifférenciation des autres tissus : 4 jours suffisent à l'édification du cal de cicatrisation chez les boutures cultivées in vitro alors que 7 sont nécessaires en culture traditionnelle. Le colmatage des brèches, la lyse des tissus lésés stimulent un métabolisme de réparation auquel participent, phosphatase acide, peroxydase et polyphénoloxydase. Le processus de dédifférenciation et l'intense activité mitotique s'accompagnent d'un enrichissement en protéines totales, de l'intensification des échanges intercellulaires et du trafic apoplastique. La dédifférenciation n'affecte pas les tissus du parenchyme cortical (qui seront complètement désorganisés lors de la sortie des racines) et peu ceux du parenchyme médullaire. C'est à leur niveau que le pathogène sévit lorsqu'il est confronté à la bouture cicatrisée. La bouture fraîchement sectionnée est entièrement colonisée par p. Parasitica. La bouture cicatrisée est indemne de toute atteinte fongique sur toute la zone dédifferenciée. C'est à son niveau que les activites peroxydasiques et polyphénoloxydasiques sont les plus intenses ; elles se comportent comme des facteurs de résistance. Les tissus sensibles non differenciés de la bouture cicatrisée se comportent différemment de ceux des boutures témoins vis-à-vis du pathogène. Il semble qu'un certain nombre de facteurs induits lors de la formation du cal ont creé à leur niveau, les conditions d'une amorce de résistance, insuffisante toutefois pour s'opposer efficacement au pathogène