Thèse soutenue

Phylogénie des polyommatinae et structure génétique de six espèces du genre Lysandra, Hemming (Lépidoptères lycaenidae)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Thierry Lelievre
Direction : Henri Descimon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecologie des écosystèmes méditerranéens continentaux
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR

Une étude phylogénétique de 47 espèces de polyommatinae (lépidoptères, lycaenidae) a été réalisée en France et en Espagne. Elle repose sur l'examen electrophoretique de 26 systèmes enzymatiques. Ces données sont traitées par les méthodes uni- et multidimensionnelles : classifications hiérarchiques, acp, afc et afd. Si certains aspects de la systématique classique des polyommatinae sont confirmes par nos résultats, le regroupement des taxa sous le genre polyommatus ne demeure pas pertinent. Le mérite de la classification proposée est sa parcimonie au niveau de la nomenclature. Par ailleurs, une étude descriptive et interprétative de la structure génétique de 75 populations de lysandra a été réalisée sur le même secteur géographique. Elle repose sur les mêmes systèmes enzymatiques et son exploitation sur les mêmes méthodes d'analyse. Sur les 26 systèmes enzymatiques étudies, 9 sont polymorphes, la plupart étant multialleliques. Les coefficients d'heterozygotie mettent à part l. Bellargus, moins polymorphe que les autres espèces. Les statistiques f de wright démontrent l'ampleur des échanges géniques entre les populations. Les histogrammes de fréquences alleliques ainsi que les acp, afc et afd montrent la différence existant entre les lysandra blancs (hispana, semperi et albicans) et les bleus (coridon et caelestissima). Aucune ordination géographique n'est claire dans les populations étudiées, mise a part une separation entre les hispana francais et espagnols. Les classifications hierarchiques confirment ce fait mais aussi la séparation entre les lysandra blancs et les bleus. Il nous semble raisonnable de considérer qu'il existe deux entités taxonomiques nettement séparées et d'ailleurs partiellement sympathiques: l. Coridon et l'ensemble hispana l. Albicans. La structure de la deuxième entité est moins claire. Nous penchons pour deux semispecies qui n'ont toujours pas révèle de zone de contacts précises. En revanche, il nous parait indubitable que semperi appartienne a albicans et non a hispana