Thèse soutenue

Le concours réel d'infractions

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Auteur / Autrice : Doreid Khalil Al-Bcheraoui
Direction : Marc Puech
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit pénal et sciences criminelles
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Il peut advenir qu'un individu commette plusieurs infractions sans que celles-ci soient séparées par une condamnation définitive. Il arrive cependant qu'une personne commette un second fait pénal après avoir été irrévocablement condamnée pour un premier fait. La première situation est connue en droit pénal sous le nom de ''concours réel d'infractions'' ou ''cumul réel d'infractions'', la seconde sous celui de récidive. C'est du concours réel d'infractions que nous nous sommes proposés de traiter dans notre thèse. Pour qu'il y ait concours réel d'infractions, deux éléments essentiels sont requis : 1- le même délinquant s'est rendu coupable de plusieurs faits pénaux d'action ou d'omission commis simultanément ou successivement et dont chacun est constitutif distinctement d'une infraction pénale. 2- il n'a pas été condamné irrévocablement pour aucun d'eux avant d'avoir commis les autres. L'indication de cette double condition nous a permis de situer le concours réel d'infractions au milieu de situations juridiques voisines, mais cependant différentes. L'agent qui a commis plusieurs infractions est évidemment plus coupable et plus responsable que celui qui n'en a commis qu'une seule. Dès lors, lorsque l'auteur du concours réel d'infractions comparaîtra devant le juge, devra-t-il répondre de tous les faits qu'il a commis? Le juge sera-t-il oblige de prononcer la peine attachée à chacun de ces faits? Le système français est celui du non-cumul des peines afférentes aux infractions en concours réel ; les moins fortes devant être absorbées par la plus élevée. ''en cas de conviction de plusieurs crimes ou délits, la peine la plus forte est seule prononcée'', dit l'actuel article 5 du code pénal. Cet article exprime la règle du non-cumul des peines d'une manière très laconique qui est à l'origine d'immenses controverses doctrinales et qui provoque encore de très grandes difficultés d'interprétation.