L'attitude du consistoire central israelite de france et d'algerie face a la separation des eglises et l'etat
Auteur / Autrice : | YVETTE KAUFMANN |
Direction : | Roland Goetschel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études hébraïques |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Résumé
Des decisions de l'assemblee de niedernai, en 1977 aux statuts de 1906, quelle etrange parente, la classe dirigeante concedant un partage de l'autorite, mais reclamant en contrepartie une plus grande participation aux depenses. Entre ces deux poles une solution de continuite d'une duree de pres de deux cent ans : l'union de la ci-devant ''nation juive'' avec l'etat. Une union desiree, mais neanmoins imposee par napoleon, avec, a partir de 1844, un relachement de la surveillance par le gouvernement qui transformait la nature de son acceptation par les juifs : de mariage de raison il devenait mariage d'amour. L'hostilite de l'eglise a l'egard des republicains de progres au moment de l'affaire dreyfus devait cristaliser l'anticlericalisme du centre gauche et des radicaux. La prise en charge par l'etat des traitements des ministres du culte israelite parachevait la similitude avec les autres religions. En consequence de cette egalite, protestants et juifs seront entraines dans le divorce avec les catholiques. L'aboutissement sera non seulement la rupture de la republique francaise avec l7eglise catholique, mais aussi la separation avec les autres religions. Il nous a semble interessant de chercher, a partir d'une etude sur les liens anterieurs de la synagogue et de l'etat, quelle a ete l'attitude du consistoire central durant cette longue maturation. Une premiere approche revele une etonnante absence des dirigeants du judaisme institutionnel sur la scene politique. Une etude plus approfondie fait apparaitre une realite plus complexe et fait ressurgir les figures du grand rabbin zadoc kahn, du pasteur elisee lacheret, de paul grunebaum-ballin et de louis mejan.