Le méthodisme à Sheffield au XVIIIème siècle : étude d'un microcosme : aspects du vécu religieux à l'époque des changements
Auteur / Autrice : | Thérèse-Marie Jallais |
Direction : | Marc Reboul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglophones |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Résumé
Ce travail étudie l'interaction entre le politique et le religieux (ce que les historiens appellent traditionnellement la question méthodiste) à partir d'une étude de cas, celui de la paroisse de Sheffield, capitale du radicalisme dans le nord et important centre méthodiste dans les années 1790. Le premier axe de recherches révèle que le pouvoir méthodiste local conférait de très importants pouvoirs à de simples laïcs et garantissait indirectement une indépendance politico-religieuse totale vis-à-vis de l'église anglicane, que l'implantation du méthodisme dans un bastion du non-conformisme s'explique principalement par la nature calviniste de l'organisation wesleyenne. Le deuxième axe montre que l'éthique méthodiste constituait une hypertrophie de l7 éthique protestante, que la pratique religieuse ainsi que les œuvres sociales de la société locale jetaient les bases d'une idéologie individualiste du progrès. Le radicalisme à Sheffield enfin, nœud de conflits économiques locaux, revendiqua très tôt le caractère religieux de son action politique. Fondamentalement rien n'opposait méthodisme et radicalisme (d'où les recoupements multiples entre les deux mouvements): le second donna un nouvel essor politique a l'individualisme latent des ''libertés fondamentales''; il rejoignait en ce point le méthodisme.