Bases theoriques de l'amelioration genetique de l'abeille
Auteur / Autrice : | Jean-Marie Cornuet |
Direction : | Jean Génermont |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Résumé
L'abeille presente des caracteristiques biologiques (fecondation multiple, haploidie des males) et des performances de nature collective qui ne permettent pas l'application directe de la theorie classique de l'amelioration genetique. Ce travail fournit des elements theoriques complementaires permettant de combler cette lacune. La performance d'une colonie a ete consideree comme la somme de trois contributions: genotype de la reine, genotype moyen des ouvrieres, effet residuel. Ce modele a permis de construire des indices de selection et d'estimer le progres genetique dans des situations de selection variees, permettant de comparer leurs efficacites respectives au bout d'une generation. Dans le cas d'une population selectionnee ouverte genetiquement, le progres a plus long terme a pu etre modelise. En calculant l'evolution theorique de la consanguinite moyenne dans une population soumise a un plan de selection donne, des limites inferieures pour le nombre de geniteurs retenus a chaque generation ont pu etre deduites. Parmi les facteurs de viabilite du couvain, le locus sexuel peut jouer un role important si le nombre d'alleles presents dans la population, qui diminue sous l'effet de la selection artificielle, tombe a un niveau trop bas. Des formules ont ete etablies pour l'estimation de ce nombre dans des populations panmictiques ainsi que dans les echantillons qui en sont issus. Ces resultats ont fait l'objet d'une application a l'inra de montfavet sous la forme d'un plan de selection de l'abeille provencale. En complement, sont presentees deux etudes sur une autre voie d'amelioration genetique qui utilise les croisements entre races geographiques (hybrides interraciaux). La premiere montre que lors des retrocroisements de ces hybrides avec l'une des races parentales, la production de miel decroit pendant au moins deux generations au bout desquelles, elle se situe a un niveau inf