Le passage du musee
Auteur / Autrice : | Jean-Louis Déotte |
Direction : | Jean-François Lyotard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Résumé
Le musee doit etre etudie selon plusieurs logiques, historiquement, c'est une nouvelle etape de la collection de la serie d'objets preserves. Mais, il ne s'agit pas de semiophores. Les objets conserves sont suspendus, leur destination est coupee; ce sont des suspens. Philosophiquement, deux modes du jugement esthetiques ont partie liee avec le musee: un mode @priviligiant la serie, l'expression des series (leibniz, benhamin) et un autre mettant en place le (non) rapport d'une chose, dont la finalite a ete coupee, avec le sujet du jugement (kant). Comme si le sujet naissait a l'occasion d'un expot. Semiologiquement, selon des categories qui permettent de distinguer des epoques de la surface d'inscription: le cadre, le support, le plan d'inscription. Selon une logique des discours de legitimation nationaux, modernes. Soit: une esthetique accidentelle britannique, politique, revolutionnaire, francaise, esthetico-politique, de la communaute negative, romantique, allemande. Mais, depuis l'entre deux-guerres une logique vient s'y ajouter, c'elle du dessaisissement ressaisissement, sur un fond de fiction ap@otalyptique. Le musee est alors a l'epreuve d'un immemorial ''historique'', ses expots utilises comme materiaux anestiques a la place de l'ininscriptible. Et, face a une non-experience du choc percu, il devient l'instance de retraite sans quoi la pensee du monde serait vaine (h. Arendt). Ainsi, le musee s'inscrit-il essentiellement dans une ontologie de l'inclusion, qui serait la clef de l'epoque de l'interieur. Le mouvement d'accumulation des collections serait parallele a un processus d'abstraction universelle, qui est au principe de la position de l'homme des droits de l'homme. L'immanence se developpant contre l'exclusion