Thèse soutenue

Rhétorique et poésie : l'éloge et l'ornement chez les grands rhétoriqueurs

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Auteur / Autrice : François Cornilliat
Direction : Gisèle Mathieu-Castellani
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Paris 8

Résumé

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L'objet de ce travail est d'interpreter la pratique de l'omement verbal chez les ''grands rhetoriqueurs'', en replacant les figures dans la rhetorique demonstrative qui leur est propre. La premiere partie est consacree a la theorie de la rime equivoque, definie comme ''musique naturelle'' (au sens d'eustache deschamps) et situee par rapport aux figures d'elocution: notamment les ''gorgianismes'' (paronomase, isocolon, homeoteleute, homeoptote). Le statut de ces figures change dans la rhetorique chretienne, chez augustin par exemple. Les omements du genre demonstratif sont lies a une problematique de la feminite qui domine une bonne part de la litterature medievale: eloge de la vierge, vituperation de la femme fardee. Le discours obtient le droit de s'omer en denoncant ce meme exces chez les femmes. La seconde partie analyse diverses pratiques de la rime, dans differents registres: ''basse'' dans le rebus ou la sortie, sacree chez destrees, humoristique chez marot. A partir de fabri et bouchet, on propose une grille de lecture des rimes ''syncopees'' et ''retrogrades''. A partir de l'abc des doubles de guillaume alexis, on montre que la rime equivoque peut servir a lever les ambiguites du langage. Un dernier chapitre analyse la ''rhetorique sans tache'' consacree a la vierge marie, depuis les miracles de nostre dame, de gautier de coinci, jusqu'aux chants royaux des xve et xvie siecles. La troisieme partie dame, de gautier de coinci, jusqu'aux chants royaux des xve et xvie siecles. La troisieme partie etudie le statut des ''gorgianismes'' dans la prose historique des rhetoriqueurs. Dans les chroniques de molinet, ces figures sont necessaires au type de rationalite historique utilise. On s'attache enfin au ''jugement de paris'' dans les illustrations de gaule de lemaire de belges: scene qui met fin a