Variations des hormones steroides et des lipides au cours du choc septique et de l'infection par le vih
Auteur / Autrice : | NEVENA CHRISTEFF-YANCOVA |
Direction : | Emmanuel Adrien Nunez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Nous avons etudie les variations des concentrations seriques des hormones steroides et des lipides au cours d'un stress, tels que le choc septique (agression microbienne) et l'infection par le vih (agression virale). Nous avons ainsi mis en evidence: 1) au cours du choc septique, chez l'homme ou dans un modele experimental, chez le rat, une augmentation hautement significative des oestrogenes et une diminution de la testosterone; 2) chez les patients vih positifs, une importante augmentation des androgenes seulement aux stades ii et iii de l'infection et un effondrement de ces androgenes aux stades ulterieurs de la maladie; une augmentation de l'strone, moins marquee par comparaison a celle observee au cours du choc septique, quelque soit le stade de l'infection; une augmentation du cortisol tout au long de l'evolution de l'infection, parallelement a la presence de faibles concentrations de ses metabolites urinaires. L'etude d'un modele experimental, le rat male soumis a l'injection aigue d'endo, nous a permis de montrer que l'augmentation des strogenes est due a une cooperation entre la glande surrenale et le testicule et a une aromatisation des angrogenes en strogenes sous le controle des glucocorticoides. En outre, nous avons mis en evidence que l'endotoxine agit dans un premier temps sur l'axe hypothalamo-phypophysaire et dans un second temps sur le metabolisme steroidien proprement surrenalien et gonadique. L'analyse des lipides montre des variations du cholesterol, des phospholipides, des triglycerides et des acides gras non esterifies au cours du choc septique et des differents stades du sida et une augmentation des acides gras polyinsatures au stade precoce de l'infection par le vih. Ce travail permet d'envisager que les variations lipido-steroidiennes pourraient intervenir dans les changements metaboliques, inflammatoires et immunitaires consecutifs a un stress