La dracunculose en savane arboree au benin. Etudes systematique, epidemiologique et moyens a mettre en oeuvre pour son elimination
Auteur / Autrice : | Jean-Philippe Chippaux |
Direction : | Marc Gentilini |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences médicales |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Résumé
Un passage hebdomadaire a ete effectue entre 1985 et 1989, dans quatre villages du centre benin. Il a permis d'etudier la transmission de dracunculus medinensis et d'evaluer les strategies de lutte proposees contre cette helminthiase dermique. Dans les mares villageoises, une transmission prolongee s'effectue en saison seche avec thermocyclops oblongatus et t. Prolatus comme hotes intermediaires. Dans les retenues de barrage, la transmission, assuree en saison seche par t. Emini, est breve. Aucun parametre physico-chimique, en dehors de la temperature, n'a presente de correlation avec les densites d'hotes intermediaires. Toutefois, les milieux aquatiques confines se revelent plus favorables a la transmission. La densite minimale de cyclopides necessaire pour assurer une transmission stable peut etre evaluee a 1 cyclopide par litre. Il ne semble pas qu'il y ait de relation entre la densite de cyclopides et l'incidence. 720 cas de draconculose ont ete examines entre 1985 et 1989. 90% des emergences se situent au niveau des membres inferieurs. Des complications ont ete observees dans 57,5% des cas entrainant une incapacite chez 44,7% des malades. La perte de temps de travail correspond a 7,5% du temps actif. L'entraide villageoise permet de maintenir le niveau des revenus. L'absenteisme scolaire, lie a l'incapacite ou au remplacement des adultes, est eleve. Le cout de la draconculose a ete evalue a 15% des revenus annuels. Les antihelminthiques sont inefficaces. Le temephos est actuellement le seul cyclopicide utilisable pour la lutte antivectorielle. L'approvisionnement en eau potable est essentiel. Toute strategie de lutte doit etre associee a une education pour la sante