Oïkos et Polis dans l'Orestie d'Eschyle : valeurs familiales et valeurs civiques
Auteur / Autrice : | Michel Fartzoff |
Direction : | Jean Sirinelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Nous avons étudié la relation entre la famille et la cite dans l'Orestie en abandonnant l'approche diachronique qui a longtemps prévalu. Pour saisir les liens établis entre la polis et l'oikos, comme entre les valeurs familiales et civiques, nous avons privilégiés une approche synchronique, telle que l'impose le texte. L'étude précise du vocabulaire de la demeure et de la cite montre que le rapport entre ces deux groupes dans la trilogie revêt trois aspects principaux. Dans la mesure où la cite est soumise à une famille royale, il est de nature politique et révèle une forme de despotisme. En outre, la famille peut être une métaphore de la cité lorsque la polis est pre��sentée comme un groupe familial. Enfin, l'oikos est montré comme une cellule indispensable à la survie de la cité; un conflit oppose ainsi la guerre et la morale qui la sous-tend à l'image domestique de la polis. Ce conflit s'incarne en partie dans l'affrontement entre Agamemnon et Clytemnestre, avant de trouver une solution idéale dans les Euménides. Sur ces trois points. L'examen de l'Orestie permet des rapprochements avec les autres tragédies conservées d’Eschyle.