Strauss, Hofmannsthal, et le livret d'opéra
Auteur / Autrice : | Bernard Banoun |
Direction : | Jean-Marie Valentin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 1992 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La collaboration entre Strauss et Hofmannsthal, déjà fréquemment étudiée, est située ici dans un contexte plus large que les six opéras dus a ces artistes : d'une part, les quinze livrets mis en musique par Strauss, d'autre part, la place des livrets dans l'œuvre de Hofmannsthal et les conceptions esthétiques de ce dernier. L'ensemble des livrets est étudié sous trois angles. Tout d'abord, la collaboration de Strauss avec ses librettistes successifs (wolzogen, zweig, gregor, strauss lui-mele, etc. ) Est envisagée en fonction de l'esthétique théâtrale et de l'histoire de l'opéra de 1890 a 1945; dans le cas de Hofmannsthal, les livrets sont interprètes comme le genre ou se rejoignent les préoccupations de Hofmannsthal en matière de texte dramatique (aller plus loin que les dramaturgies symboliste et naturaliste) et de représentation théâtrale. En second lieu est tentée une ''poétique'' du livret straussien : construction, structures temporelles et spatiales, éléments non-verbaux spécifiés dans le livret même, personnages (configurations et degré de caractérisation). Enfin, une tentative de définir les livrets en fonction des genres comique et tragique révèle, et le plus manifestement de Guntram a electre, une dramaturgie centrée sur l'individu qui rompt de lui-même avec la communauté; à l'oppose, l'idéal dramaturgique de Hofmannsthal, la comédie, implique l'intégration des personnages dans la communauté. Cette divergence de point de vue quant au dénouement des opéras est l'une des contradictions majeures de la collaboration entre Strauss et son principal librettiste.