Le rôle des immigrants dans la grève de l'industrie textile à Lawrence, Massachusetts, en 1912

The immigrants'role in the lawrence, massachusetts, textile strike of 1912

• Auteur / Autrice : Magali Puyjarinet
• Direction : Jean-Robert Rougé
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études anglophones
• Date : Soutenance en 1991
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Conditions sociales

Travailleurs étrangers

1870-1914

Lawrence (Mass.)

États-Unis

Grèves et lock-out

Coton -- Industrie et commerce

Résumé

La greve du textile de lawrence, massachusetts, debut 1912, l'une des premieres actions d'envergure menee aux etats-unis par des immigrants d'europe du sud et de l'est , toucha une industrie faiblement syndicalisee dont la main d'oeuvre incluait un fort pourcentage de femmes et de mineurs. La reduction salariale qui declencha la greve s'ajoutait aux desillusions des conditions de vie et de travail. Le caractere spontane du mouvement, qualifie parfois de revolution, en cachait les significations profondes. La greve provoqua l'affrontement des deux composantes de la population, anglophones et non anglophones - terme pare des connotations les plus xenophobes a l'epoque du darwinisme social. Si la communaute irlando-americaine, ayant depuis peu affirme son ascendant, appuyee par l'eglise catholique et les milieux d'affaires, fit ostensiblement le jeu des industriels, chaque communaute ''installee'' se determina en fonction de son statut et de ses aspirations. Le choix des grevistes d'un syndicat revolutionnaire leur valut l'opposition des syndicats de metiers plus conservateurs. Les nouveaux immigrants trouverent dans le discours des travailleurs industriels du monde la denonciation du capitalisme qu'ils attendaient, mais ils menerent eux-memes leur combat selon les formes qu'ils choisirent. Leurs communautes se mobiliserent pour la chasse aux ''jaunes'', pour faire connaitre leur cause a l'exterieur et pour affronter la vie quotidienne. Le militantisme agressif des femmes surprit miliciens et juges. Galvanises par les succes de l'unite d'action, les grevistes firent, contre toute attente. . .

The 1912 lawrence, massachusetts, textile strike, one of the first important strikes staged by south and east-european immigrants in the u. S. , hit an industry characterized by a high percentage of female and child labor and lacking strong labor unions. Though it looked a spontaneous revolt - some called it a revolution- against a wage cut the immigrants' discontent was also due to their living and working conditions in their new land. The nine-week strike became a confrontation between lawrence's english and non-english speaking communities, the latter word being used with social darwinism's worst nativist overtones. The irish-americans, who ran the city, openly sided with the mill owners, backed by the catholic church and local businessmen. The other ''old immigrant'' groups reacted according to their status and traditions. The new immigrant strikers called a revolutionary union, the industrial workers of the world, for help, which caused the more conservative craft unions to strive to break the strike. Though the strikers cheered as they listened to the iww's diatribes against capitalism, they waged their own fight as they saw fit. Their ethnic groups organized efficiently to prevent scabbing, advertize the strike, call for solida -rity and cope with daily life in a hostile environment. The women's militant aggressiveness astounded militiamen and judges. Overjoyed by their solidarity, the strikers got the mill owners. . .