Thèse soutenue

L'approche kantienne du singulier et le problème du jugement réfléchissant : une étude génétique sur la théorie du jugement esthétique et sur son rôle dans la systématique critique
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Auteur / Autrice : Daniel Dumouchel
Direction : Jean-François Marquet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1992
Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude est consacrée à l'analyse de la formation de la pensée esthétique de Kant et du rôle qu'elle joue dans l'achèvement du système de la philosophie critique. Une première partie analyse la genèse de la problématique esthétique chez Kant (17551779), en soulignant l'intérêt philosophique particulier qui motive chacune des périodes de l'esthétique précritique : 1 la liaison de la beauté et de la finalité et leur fondation dans l'ordre objectif de l'univers (1855-1763); 2 la fondation anthropologique et morale de l'esthétique (1764-1765); 3 le rapport entre le gout et le sens commun logique (1765-1769); 4 la fondation psychologique du gout dans le cadre d'une réflexion sur l'héritage baumgartenien de l'individualité sensible. Sur la base de cette lecture, la seconde partie propose une approche génétique du texte même de la critique de la faculté de juger. D'une part, on y étudie l'évolution de la fondation transcendantale du jugement de gout comme jugement spécifique, dans ses diverses manifestations (le gout, le beau naturel, l'idée esthétique, le sublime). D'autre part, il apparaitra que la "critique du gout", élaborée à partir de 1787, a joué un rôle heuristique majeur dans la constitution de la "critique de la faculté de juger" définitive, et qu'elle représente l'enjeu principal autour duquel la pensée critique de Kant a cherché à se clore de 1787 à 1790.