La ''Description de ma vie'' d'Adam Bernd (1676-1748) et les débuts de l'autobiographie en Allemagne au XVIIIe siècle

''Description of my lifes'' by Adam Bernd (1676-1748) and farly eighteenth century autobiography in Germany

• Auteur / Autrice : Rolf Wintermeyer
• Direction : Jean-Marie Valentin
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études germaniques
• Date : Soutenance en 1991
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Critique et interprétation

Bernd, Adam (1676-1748)

Vie intellectuelle -- Allemagne -- 18e siècle

Biographie

Allemagne

Théologiens

18e siècle

Autobiographie allemande

Mélancolie

Religion

Esprit et corps

Résumé

Adam Bernd recule devant la rupture avec l'univers religieux dans lequel il entend insérer l'''exemplum'' de sa vie. Or, il fait de ses obsessions, phobies, maladies et besoins infantiles, les critères constitutifs de l'étrange théodicée personnalisée qu'il propose et où le sujet solitaire de l'autobiographie assume tous les rôles. L'ambivalence frondeuse de l'écriture de Bernd est comme immobilisée par la saisie globale qu'il effectue du monde et qui vise à établir une reconnaissance ''de droit général'' de sa propre existence de mélancolique ''injustement'' marginalisé. L'autonomie involontaire et le projet d'auto-rédemption de Bernd sont ici considérés dans leur relation et différence avec la figure mythique de Robinson, solitaire actif dont l'isolement fait éclore la force de cet être auto-suffisant que le XVIIIe siècle voit sommeiller en l'homme.

Adam Bernd has qualms in front of the religious universe in which he wants to integrate his life as an ''example''. But his own obsessions, fears, diseases and childish needs become the basic criteria of the strange personalized theodicy which he propounds and in which the solitary subject of the autobiography impersonates all the parts. The pert ambivalence of Bernd's writing is as if brought to a standstill with the total encompassing of the world which he carries out and which aims at vindicating his own existence as a melancholy person unfairly marginalized. His involuntary autonomy and his desired self-redemption are examined in their relations and differences with the mythical figure of the dynamic recluse Robinson whose isolation releases the energies of a self-sufficient being which the age of enlightenment supposed man to have.