Auteur / Autrice : | Pascal Arnaud |
Direction : | Pierre Grimal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse s'attache à replacer la cartographie romaine, méconnue, dans son contexte social, culturel et politique. On analyse donc d'abord la typologie, à travers le lexique grec et romain, puis à travers les modèles de référence grec, médiéval et arabe, susceptibles de permettre l'élaboration de cette typologie. Celle-ci met en évidence l'existence de plusieurs modes différents de représentation cartographique du réel. On aborde ensuite le problème de la construction des cartes, à travers l'étude des cartographiques et des conventions propres aux cartes anciennes (échelle et déformations, trace, légendes et iconographie). On constate alors l'absence de véritables conventions, au profit de codes empruntés à la peinture. On se demande alors quelle pouvait être la place d'une telle cartographie dans l'administration romaine, et l'on étudie successivement les plans cadastraux, agraires ou urbains, la cartographie militaire, apparemment peu répandue, la "table de Peutinger", dont le prototype ne semble pas antérieur au milieu du 3e s. , et l'œuvre d'Agrippa, dont les fragments sont l'objet d'une nouvelle édition. Au bout du compte, la cartographie semble avoir été peu diffusée, et souvent de mauvaise qualité. Elle avait moins pour fonction d'être utile que de célébrer les qualités morales du commanditaire ou l'universalité de l'empire.