Tânsen et la tradition des chants dhrupad en langue braj, du XVIe siècle à nos jours
Auteur / Autrice : | Françoise Delvoye Nalini |
Direction : | Charlotte Vaudeville |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Orient et monde arabe |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La poesie lyrique de cour en langue braj temoigne parfaitement du genie poetique de l'inde medievale. La remarquable musicalite de cette langue en fit l'idiome privilegie de la musique savante vocale dans l'inde du nord a partir du 16e siecle. La premiere partie de ce travail presente le dhrupad - genre vocal la plus tradi- tionnel encore chante aujourd'hui - dans ses aspects historiques et litteraires d'apres les documents en sanscrit, en persan et les ecrits contemporains. L'edition des anthologies devotionnelles et des repertoires de musiciens de cour et l'identi- fication des poetes-compositeurs soulevent d'interessants problemes. L'efflorescen- ce du dhrupad comme musique de cour temoigne de l'importance du mecenat dans l'en- couragement d'un genre lyrique compose an langue vernaculaire. Son etude est illus- tree d'un survol biographique et poetique de nayak bakhsu, celebre musicien du 16e s. Elle est suivie d'un expose sur le dhrupad souvent confondu avec le visnupad purement devotionnel. La seconde partie est consacree a tansen, premier chanteur et poete-compositeur a la cour de l'empereur moghol akbar (1556-1605), figure historique et personnage legendaire, puis a l'oeuvre musicologiquie et lyrique qui lui est attribuee. Des manuscrits en sanscrits, persan et vernaculaires document sa biographie et sa personnalite. Le texte et la traduction francaise de 36 dhrupads ''signes'' du nom de tansen, juges representatifs de l'oeuvre attribuee au musicien, sont donnes a partir de nombreux versions ecrites et de la tradition orale.