Les populations et cultures de langue koongo aux XVIIème-XVIIIème siècles : à travers les documents linguistiques des témoins européens
Auteur / Autrice : | Jean de Dieu Nsondé |
Direction : | Jean Devisse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Comment les populations de langue Koongo ont-elles vécu les 17e 18e siècles, période de mutations socio-économiques importantes induites par la traite nacrière? Des sources linguistiques d'origines européenne, nombreuses, inédites pour la plupart et utilisées dans ce travail comme matériau essentiel permettent d'y répondre. Elles montrent d'abord, à partir du lexique Kokoongo, l'unicité lexicale et morphosyntaxique entre les différents parlers de cette langue, des confins de la région Luandaise à Mayumba, de l'estuaire du Congo aux marges du Pool. En outre stabilité des formes culturelles fondamentales telles que la parenté matrilinéaire et la religion ''traditionnelle'' qui doit néanmoins rivaliser avec le christianisme tendant de s'implanter. Parallèlement, des changements importants interviennent dans l'alimentation, avec l'entrée de plantes américaines (manioc, maïs); et dans l'artisanat, car certaines productions locales (les textiles de fibres de palmier) reculent devant les importations européennes. L'aire de langue Koongo devient donc, avec le golfe de Guinée, la seconde zone de contacts humains intenses et de commerce entre africains et européens.