Thèse soutenue

Le gaullisme et les agriculteurs : les acteurs et leurs discours face à la modernité (1958-1974)

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Auteur / Autrice : Bernard Bruneteau
Direction : Philippe Braud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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Cette thèse vise à faire de la révolution rurale des années 60 le révélateur qui donne une part de sa dynamique a un rassemblement gaulliste hétérogène. En faisant notre le concept de "conservatisme par le changement" par lequel Jean Baudrillard définit l'idéologie de la modernité. Nous avons souhaité montrer que le discours du gaullisme, et partant, l'originalité du phénomène, ne se dissocie pas du contexte d'une transition sociale historique ou la figure du paysan entrepreneur, produit de l'héritage jaciste, tient une place centrale grâce à son aptitude à faire de la modernité, le recours de la tradition. La mise en modernité de la société française est éclairante pour comprendre l'enracinement de la légitimité des gaullistes et des agriculteurs techniciens dans les campagnes. Promouvoir la thématique du jeune syndicaliste agricole, c'est, pour des gaullistes en mal d'identité, une manière d'exister dans la société rurale au seuil des années 60 (1ere partie). Gaullistes et nouveaux agriculteurs vont, de concert, légitimer l'option participation de la nouvelle politique agricole en s'emparant de la rhétorique moderne des "forces vives" (2e partie). Contestés comme notables après 1968, gaullistes et dirigeants agricoles confient la dépense de la cogestion officialisée aux ressources du vieil agrarisme (3e partie). Telle qu'elle est gérée par le gaullisme, la "fin des paysans" peut rentrer dans le cadre conceptuel de la situation modernisatrice conservatrice.