La privatisation des entreprises du secteur moderne en Afrique subsaharienne : Bénin, Côte d'Ivoire, Sénégal, Togo
Auteur / Autrice : | Ibrahim Chitou |
Direction : | Christian Morrisson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le contexte actuel de la crise chronique qui secoue les pays d'Afrique au sud du Sahara, nous souscrivons à l'idée que, la privatisation qui équivaut au transfert des entreprises du portefeuille d'état (EPE) au secteur privé, permettra sans doute, d'améliorer les performances des dites entreprises et, par voie de conséquence, de réduire d'une part, les tensions que ces dernières contribuent à alimenter sur les finances publiques, l'endettement, le système productif des pays etc. . . , et d'autre part, d'augmenter parallèlement les capacités de financement du développement des états. Au-delà de ces objectifs globaux, il convient de considérer également la privatisation comme un moyen pédagogique de changement des conditions de fonctionnement des économies subsahariennes dès lors qu'on peut l'inscrire dorénavant dans une stratégie de développement. Cette vision suppose nécessairement le changement de comportement des acteurs et en particulier celui de l'état en tant qu'acteur principal du système économique observé jusque-là. Les expériences de privatisation en Afrique subsaharienne restent d'une manière générale limitées. Celles ci laissent apparaitre trois catégories de pays : les pays qui réussissent a peu près à privatiser ; ceux qui arrivent vaille que vaille à privatiser ; d'autres qui ont de grandes difficultés à privatiser. Ainsi parmi les pays étudiés, la Côte-d'Ivoire et le Togo réussissent mieux leurs opérations de privatisation comparativement aux deux autres pays (Bénin et Sénégal). Par contre, le Sénégal fait mieux en matière d'opérations de transfert des EPE au secteur privé que le Bénin. À notre sens la privatisation permettrait d'améliorer ''l'utilité sociale'' de l'entreprise (utilité sociale étant la somme de la valeur ajoutée du surplus du consommateur et du solde net des effets externes). Ce concept permet de cerner convenablement le rôle qui revient à l'entreprise de jouer dans les économies subsahariennes.