Apamine, scyllatoxine et équivalents endogènes : effecteurs d'un canal potassium sensible au calcium
Auteur / Autrice : | Patrick Auguste |
Direction : | Michel Lazdunski |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Nice |
Jury : | Président / Présidente : Michel Lazdunski |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Baptiste Bergé, Patrick Kitabgi | |
Rapporteur / Rapporteuse : André Tartar, Jean-Pierre Vincent |
Mots clés
Résumé
Depuis 10 ans de nombreuses familles de canaux K+ ont été définies. Certaines d'entre elles sont divisées en classes, c'est notamment le cas des canaux potassium dépendants du calcium qui se distinguent selon leur conductance unitaire : élevée (BK), basse (SK) ou intermédiaire (IK). Le rôle principal de ces canaux est de relier les variations de concentrations du calcium interne au potentiel membranaire. Les canaux de type SK sont spécifiquement bloques par une toxine de 18 aminoacides extraite du venin d'abeille, l'apamine. Le travail présenté dans ce mémoire décrit l'étude et la caractérisation d'autres peptides, animaux ou présents de façon endogène dans le système nerveux de mammifères, capables de moduler ces canaux. Par cette approche, nous avons purifié un peptide de 31 amino acides à partir du venin du scorpion leiurus quinquestriatus hebraeus : la scyllatoxine. Cette toxine est capable de bloquer spécifiquement le canal apamine sensible. Grace à son marquage à l'iode 125 son récepteur a été caractérisé et ses paramètres biochimiques de liaison définis. Par des modifications chimiques de certains aminoacides nous avons démontré l'importance d'une structure en hélice alpha pour la liaison de la toxine sur son récepteur et d'une structure en feuillet beta pour son activité biologique. D'autre part, grâce à la scyllatoxine, dans le système nerveux central de mammifères, différents sous-types de canaux SK ont pu être mis en évidence. La recherche de peptides endogènes dans le système nerveux de mammifères a permis de caractériser un peptide possédant les mêmes propriétés physiologiques de la scyllatoxine. De plus ce facteur endogène est reconnu par les anticorps polyclonaux diriges contre la scyllatoxine