Contribution à une approche écologique de la cognition : effets des nuisances physiques sur des enchaînements de traitement de l'information
Auteur / Autrice : | Marc Mouzé-Amady |
Direction : | Henry Herren |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Résumé
La psychologie cognitive considère l'environnement physique comme au plus une variable parasite dans le traitement de l'information. Or, une reconnaissance moins limitée du rôle de l'environnement devrait permettre : a) d'améliorer la puissance prédictive des modèles de la cognition, b) de disposer d'un outil méthodologique discriminant, car susceptible de révéler les processus cognitifs et les mécanismes physiologiques gérant les relations organisme-milieu. Cette double hypothèse est testée par l'étude des effets comportementaux et physiologiques de nuisances physiques (bruit, éclairage inadéquats) sur la gestion d'un contrôle de processus industriel simulé (tache cognitive complexe). Dans ces conditions, les temps de réponses des sujets sont affectés de manière différentielle selon la nature du traitement (perception, diagnostic, décision. . . ), sa localisation temporelle dans une séquence opératoire, et le type d'ambiance physique. Parallèlement, ces modifications de performance sont corroborées et explicitées par des variations des indices physiologiques (fréquence cardiaque, activation cérébrale, asymétrie hémisphérique. . . ). Ces résultats permettent de valider l'usage de l'environnement comme outil d'investigation dans le cadre d'une modélisation écologique du traitement de l'information.