La responsabilité civile du mandataire
Auteur / Autrice : | Ferdinand Ouedraogo |
Direction : | Bernard Gross |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
''La responsabilité du représentant apparait (. . . ) comme la conséquence même du but et des limites de sa fonction vitale'' : l'observation est du doyen Savatier et souligne en quoi l'importance de la question de la responsabilité civile du mandataire en l'occurrence, eu égard à la considérable utilisation du contrat de mandat, archétype du contrat représentatif. Plus actuelle est l'évolution unanimement constatée du contrat de mandat, dans sa conception et dans son contenu. Il parait alors intéressant de se demander comment dans la pratique les règles relatives à la responsabilité du mandataire se sont modifiées et adaptées, malgré leur stabilité dans le code civil. Ainsi l'étude montre ''ce qui est'' : en premier lieu la volonté de protection du mandant au moyen d'une responsabilité civile plus sévère du mandataire professionnel, à trois égards: la consécration générale d'une présomption de responsabilité d'essence subjective, la reconnaissance exceptionnelle d'une responsabilité objective, l'apparition certaine d'une responsabilité contractuelle pour autrui; en second lieu la volonté de protéger le tiers-cocontractant, par l'admission du principe de la responsabilité délictuelle du mandataire envers ce dernier, au-delà même de l'hypothèse légale et restreinte du dépassement de pouvoirs. Mais ''ce qui est, n'est pas forcement ce qui doit être'', d'après une formule empruntée à M. Le Tourneau. Précisément, il est démontré que la responsabilité contractuelle du mandataire envers le tiers-cocontractant, qui existe parfois dans des cas particuliers, est la solution de droit commun souhaitable.