Le droit de critique et le droit pénal
Auteur / Autrice : | Geneviève Tillement |
Direction : | André Vitu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit pénal |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Résumé
Cette étude constitue une synthèse de la répression de toutes les infractions qui se matérialisent par une critique, à savoir la diffamation, l'injure, les outrages et offenses, la dénonciation calomnieuse, les diverses provocations et apologies, les délits des articles 26 et 227 du code pénal. La première partie est consacrée à l'étude de ce qui suffit à entrainer la réprobation sociale, autrement dit des éléments constitutifs de la critique illicite. L’objectif est de mettre en évidence la pauvreté des deux composantes habituelles de l'infraction : l'élément matériel est très appauvri en raison, d'une part d'une définition très compréhensive des infractions et de la nature formelle de ces infractions, d'autre part. Quant à l'élément moral, il est soit réduit à sa plus simple expression (dol général), soit inexistant du fait de la présence de présomptions d'intention. La deuxième partie aborde les faits justificatifs propres à l'infraction de critique, faits justificatifs qui se révèlent insuffisants pour corriger les rigueurs des incriminations. Ce n'est en réalité que grâce à des embuches procédurales dressés sur le chemin des victimes et grâce à une relative clémence du juge pénal que la liberté d'expression et de critique parait sauvegardée.