Croissance crustale en Afrique de l'ouest a 2. 1 ga : apport de la géochimie isotopique
Auteur / Autrice : | Muriel Boher |
Direction : | Annie Michard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre, océan, espace |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le protérozoïque inferieur ou birimien (2. 1 ga) d'Afrique de l'Ouest se caractérise par des séries volcaniques (tholeitiques puis calco-alcalinesa et sédimentaires (sédiments détritiques turbiditiques) recoupées par différentes générations de granitoïdes (calco-alcalins puis alcalins). Ces formations sont affectées par un métamorphisme pouvant atteindre le facies amphibolite et par deux phases de déformations (tangentielle puis transcurrente). Des nappes birimiennes charriées sur le nucleus archéen de Kenema-man ont été observées. L'évolution majeure de la croute birimienne s'est faite très rapidement entre 2. 12 et 2. 07 ga que ce soit à proximité ou non du nucleus archéen. Un cycle précurseur burkinien s'est déroulé entre 2. 18 et 2. 14 ga (âge du métamorphisme de haut degré). Les epsilon nd(2. 1 ga) positifs et similaires à ceux des basaltes, les temps de résidence crustale inferieurs à 200 ma et l'absence de zircons archéens hérités montrent l'absence de participation archéenne dans la genèse de la croute birimienne. Localement, à la limite archéen-birimien, une participation archéenne a été décelée (Ziemougoula, guinée). En accord avec les interprétations de Abouchami et al. (1990), les données présentées suggèrent que le protolithe à l'origine de la croute birimienne a été crée vers 2. 1 ga dans un environnement océanique sans influence du continent archéen. Il y aurait eu ensuite collision du continent birimien avec le nucleus archéen de man, induisant le volcanisme calco-alcalin postérieurement à celui des basaltes. Les processus de croissance crustale éburnéens semblent se rapprocher plus des processus archéens que de ceux plus récents (1. 9-1. 7 ga). En prenant en compte, les formations protérozoïques de Guyane, la vitesse minimale de croissance crustale serait de l'ordre de 1. 6 km#3/an soit 60% plus importante que la vitesse de croissance actuelle mais plus faible que la vitesse de croissance crustale moyenne terrestre