Thèse soutenue

Influence de quelques agrosystèmes lorrains sur la qualité des eaux : cas des eaux de captage de la commune de Loisy-54

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Auteur / Autrice : Norbert Longa
Direction : Fernand Jacquin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Vandoeuvre-les-Nancy, INPL

Résumé

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En zone rurale, la pollution des aquifères par les nitrates a pour principale origine la matière organique des sols qui, chaque année, se minéralise en plus ou moins grande quantité en fonction des conditions pédoclimatiques. Ce phénomène s’accentue avec les interventions de l’agriculteur qui apportent à ces sols des fertilisants organiques et minéraux. Nous avons donc déterminé durant cinq années la teneur en nitrates des horizons superficiels (horizons Ap) et sous-jacent d’un sol argilo-calcaire du Bajocien servant de réserve à un mini bassin versant alimentant les eaux de captage de la commune de Loisy (54). La teneur en nitrates de ces eaux a depuis plusieurs années dépassé sensiblement le seuil de 50 mg/l (taux limite de la norme CEE) pour évoluer entre 65 et 75 mg/l. Nous avons tenté de relier la dynamique de l’azote minéral présent dans les sols et la teneur en nitrates des eaux mesurée hebdomadairement. En parallèle nous avons testé l’influence de l’enfouissement d’un substract carboné (paille) et celle d’une culture intercalaire (colza fourrager) dans la retenue des nitrates, à une époque où les sols sont nus certaines années. C’est en effet la situation que l’on rencontre lorsqu’une culture de printemps (orge ou maïs) est envisagée. Après moisson (vers le 15/08) et jusqu’à la fin octobre, la minéralisation reste active et les risques d’entraînement des nitrates vers les eaux profondes sont à craindre. Il ressort de cette étude qu’une approche plus précise des fournitures en azote du sol est indispensable : que les apports de fertilisants azotés doivent ensuite prendre en compte les conditions climatiques récentes et présentes : enfin il faut privilégier le stade végétatif des cultures fertilisées et leur capacité à utiliser au maximum cet azote minéral qui leur est fourni