Effet de la coupe des parties aériennes et du déficit hydrique sur la dynamique racinaire, la biologie et l'histologie des nodosités du trèfle blanc (Trifolium Repens L. )
Auteur / Autrice : | Djoko Muljanto |
Direction : | Armand Guckert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Vandoeuvre-les-Nancy, INPL |
Résumé
Des expérimentations ont été conduites en conditions contrôlées afin d'étudier l'effet de la coupe des parties aériennes et du déficit hydrique sur la dynamique racinaire, la morphologie, l'histologie et l'activité fixatrice des nodosités de trèfle blanc. De plus, nous avons suivi l'évolution des nodosités au cours du développement de la plante en observant leur morphologie et en analysant leur structure. Les résultats montrent que la durée de vie des nodosités dépasse 5 mois, lorsque les plantes ne subissent aucune perturbation. La coupe provoque un ralentissement de la croissance des racines. Elle enduit aussi des modifications de la structure histologique et histochimique de la zone fixatrice. L'analyse ultra structurale montre que les bactéroïdes sont dégradés. Ces altérations sont visibles dès le premier jour qui suit la coupe. La teneur en polysaccharides des tissus est fortement modifiée par la coupe. Après 7 jours de repousse, les nodosités sont susceptibles de restaurer une activité fixatrice en raison de la mise en place de nouvelles cellules infectées par le méristème. Le déficit hydrique (arrêt de l'arrosage ou simulé par apport de Peg) entraine également une diminution de la vitesse de croissance racinaire, proportionnelle à l'intensité du déficit. Un apport de k permet une meilleure économie de l'eau des nodosités et une production de biomasse nodulaire accrue. Le manque d'eau induit notamment : 1) une accumulation de polysaccharides dans la zone fixatrice, et une dégénérescence des bactéroides ; 2) la production de nombreuses digitations des parois des cellules infectées. Cependant après la réhumidification, la proportion des différentes zones est conforme à celle des témoins. La zone de sénescence apparaît moins désorganisée. Les polysaccharides sont à nouveau distribués dans l’ensemble des cellules. De plus, la réalimentation en eau permet la formation de nouvelles nodosités et une reprise de croissance des racines. Les résultats sont discutés dans l’optique d’une meilleure compréhension de la dynamique et du fonctionnement du compartiment souterrain du trèfle blanc