Etude de la contribution des parties aeriennes a la reduction du nitrate chez le pecher (prunus persica l. Batsch)
Auteur / Autrice : | CLAUDE BUSSI |
Direction : | Claude Grignon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Montpellier, ENSA |
Résumé
La distribution de l'assimilation de no#3# entre racines et parties aeriennes a ete etudiee chez le pecher (prunus persica l. Batsch) a l'aide de differentes methodes (mesures d'activite nitrate reductase, marquages au #1#5n et analyses de seve). Les resultats obtenus aboutissent a la conclusion d'une assimilation de no#3# majoritairement racinaire chez cette rosacee fruitiere. Neanmoins, ils soulignent la realite agronomique de la reduction foliaire de no#3# dans les conditions du verger, et indiquent que cette reduction peut representer jusqu'a 40% de l'assimilation totale chez de jeunes plants de pecher cultives au laboratoire. Les causes de la faible activite assimilatrice des parties aeriennes ont ete recherchees. Les experiences destinees a moduler specifiquement l'absorption et la reduction de no#3# dans les racines mettent en evidence un antagonisme marque entre cette derniere fonction et l'exportation de l'anion vers les parties aeriennes. La reduction de no#3#, qui apparait largement prioritaire, agit probablement en limitant la diffusion radiale de l'anion vers la stele. Ceci entraine une faible disponibilite de no#3# aux sites de sa secretion dans le xyleme, interdisant son transport en quantite importante vers les organes aeriens. L'augmentation de la vitesse d'absorption de no#3# stimule proportionnellement moins la reduction dans les racines que la secretion de l'anion dans le xyleme. Mais, contrairement a ce qui est observe chez les especes herbacees, les capacites de prelevement de la rosacee fruitiere sont apparemment trop faibles pour faire evoluer la competition entre ces deux fonctions en faveur de la derniere. La culture de jeunes pechers sur milieu nitrique ou ammoniacal montre, que meme si elle est limitee, l'exportation de no#3# vers les parties aeriennes est associee a une meilleure croissance de ces organes. Dans nos experiences, cette croissance est egalement etroitement correlee aux quantites de cations exportes par les racines vers les parties aeriennes. A la suite de ces observations, l'hypothese que l'effet benefique de la nutrition nitrique soit lie au role de no#3# dans l'accompagnement des cations est plus particulierement discutee. Elle permet d'expliquer que la majorite des especes herbacees soient plus sensibles a la nutrition ammoniacale que le pecher, qui, davantage que ces dernieres, est capable de remplacer partiellement no#3# par so#4## ou pi dans la seve du xyleme