Qu'est-ce que penser en art ? du ''conventionnalisme'' de Marcel Duchamp et la construction des notes de la Boîte verte
Auteur / Autrice : | Lorraine Verner |
Direction : | Louis Marin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'art |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Pour rendre visible sa conception du reel, marcel duchamp (1887-1968) tente de repenser les rapports entre le visuel et le conceptuel en art, et fait appel a une approche transformee de la realite mise en relief par la geometrie. Il introduit, en effet, des concepts de certaines theories de philosophie mathematique du dix-neuvieme me et du debut de ce siecle provenant, en particulier, de la pensee du mathematicien et philosophe francais henri poincare (1854-1912), notamment dans ses quatre ouvrages : la science et l'hypothese (1902), la valeur de la science (1905), science et methode (1908) et dernieres pensees (1913). C'est par le biais d'une critique du realisme privilegiant l'expression conceptuelle de l'art que marcel duchamp a ete amene a s'interesser a une pensee de la structure formelle, inspiree du concept geometrique de groupe de transformations, un concept-clef de la philosophie conventionnaliste d'henri poincare. Nous avons essaye de saisir la nature de la recurrence philosophico-mathematique dans l'oeuvre de marcel duchamp, et en particulier en envisageant l'ensemble d'une centaine de notes qui constituent la mariee mise a nu par ses celibataires meme ou boite verte, redigees de 1911 a 1923 et publiees en 1934. Nous avons privilegie certaines connexions signifiantes qui unissent une note a l'autre en cherchant a mettre en lumiere comment le concept de groupe de transformations se configure dans la boite verte et a mieux saisir ainsi la structure generale du grand verre.