Biens de consommation et biens d'investissement : essai de définition
Auteur / Autrice : | Xavier Bradley |
Direction : | Bernard Schmitt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La distinction habituelle des biens de consommation et d'investissement ne permet d'effectuer des classements qu'en se référant systématiquement aux caractéristiques matérielles des biens. En outre, de ce point de vue, il n'existe aucun critère précis pour différencier les capitaux circulants des capitaux fixes ; tous les biens d'investissement sont donc assimilés à des formes matérielles intermédiaires avant la consommation. Ainsi la distinction biens de consommation biens d'investissement dépend finalement du moment d'observation des objets au cours des processus économiques. Il est pourtant possible d'élaborer une définition précise et discriminante de chacune des catégories. Pour cela, il est nécessaire d'adopter une perspective purement économique. Les définitions doivent alors être fondées sur le concept de bien et non plus sur les utilisations matérielles des objets. L'instrument privilégié d'une telle analyse est le circuit de création et dépense des revenus. Le circuit est constitué de deux marchés complémentaires : celui des services producteurs et celui des biens. A partir des interactions entre ces deux marchés, on peut établir une distinction précise des différents types de biens. Les biens de consommation sont caractérisés par une création de revenus sur le marché des services producteurs et une dépense (le retrait des biens) sur le marché des biens. En revanche, les biens d'investissement correspondent à des capitaux fixes accumulés en entreprise ; ils sont définis par une dépense sur le marché des services producteurs et ne font donc pas l'objet d'une consommation par les ménages.