Recherche Avancée

Thèse soutenue

Détermination des liens neuronaux entre muscles ago-antagonistes par l'analyse d'activités réflexes

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Auteur / Autrice : Isabelle Mora
Direction : Chantal Pérot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Biomédical
Date : Soutenance en 1991
Etablissement(s) : Compiègne
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'ingénieur (Compiègne)

Résumé

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Classiquement, les afférences Ia issues des récepteurs musculaires à l'étirement excitent monosynaptiquement les motoneurones homonymes et ceux de muscles agonistes (réflexe myotatique), et inhibent ceux de muscles antagonistes. Le problème posé ici concerne la détermination, chez l'homme, des modalités de projection des afférences Ia sur des muscles bifonctionnels se trouvant en situation conflictuelle d'agro-antagonisme : le soléaire, extenseur principal et adducteur accessoire du pied, et le long péronier latéral, extenseur et abducteur du pied. La première partie du travail est consacrée à une analyse bibliographique détaillée de la neurophysiologie des propriocepteurs et des méthodes couramment employées chez l'homme pour étudier les réflexes segmentaires d'origine afférente Ia. La seconde partie de l'étude décrit et justifie l'utilisation du mouvement déclenché pour conditionner un réflexe H obtenu par stimulation électrique d'un nerf musculaire. La méthodologie proposée qui associe de façon originale des techniques classiques en biomécanique et en neurophysiologie, est tout d'abord validée sur la préparation jambier antérieur-soléaire dont les liens neuronaux sont connus. Cette technique tient compte des caractéristiques mécaniques du mouvement, et active les afférences des récepteurs musculaires à l'étirement dans des conditions proches du mouvement naturel. Elle conduit à proposer l'existence de projections de type antagoniste des afférences Ia des abducteurs du pied, notamment du long péronier latéral, sur les motoneurones du soléaire. Les résultats obtenus par la technique classique de double stimulation électrique, qui nécessite ici l'analyse originale du réflexe H du long péronier latéral, permettent de vérifier la réciprocité de ces liens antagonistes et de proposer une inhibition réciproque entre le couple de muscles ago-antagonistes considéré.