Systématique des valeurs de bien (adverbe) en français contemporain
Auteur / Autrice : | Pierre Péroz |
Direction : | Denis Paillard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1991 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Résumé
On sait que l'adverbe bien change de sens selon le contexte dans lequel on le trouve. Il n'y a pourtant pas lieu de postuler l'existence de différents bien. Bien est toujours la trace dans l'énoncé d'une même opération : le calcul du rapport d'une occurrence de la propriété P a un terme de référence P. Les différentes valeurs de bien forment système. Deux principes structurent l'ensemble de ces valeurs. Le premier est lié à l'origine subjective ou temporelle de p. Le second est lié à la délimitation de P. Le premier principe permet d'opposer les valeurs subjectives de bien aux valeurs temporelles de ce marqueur. Le second permet de distinguer dans chacune des deux catégories précédemment fixées, des valeurs d’ évaluation et des valeurs de validation. A l'opposition classique entre manière et quantité nous substituons une opposition plus opératoire (subjectivo-temporelle) qui permet de rendre compte également de valeurs délaissées par la grammaire traditionnelle (par exemple les emplois ''ironiques'' ou ''hypothétiques'' de bien). Notre description trouve sa raison d'être dans la nature même de l'acte énonciatif qui articule nécessairement les catégories du sujet et du temps. Plus généralement elle s'appuie sur les concepts de la linguistique de l'énonciation telle qu'elle est mise en place dans les travaux d'E. Benveniste et d'A. Culioli.