Pathogénie et immunité de l'infection placentaire et foetale de la souris dans le modèle brucellose : comparaison avec les modèles listériose et colibacillose
Auteur / Autrice : | Nicole Bosseray |
Direction : | Michel Plommet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Tours |
Jury : | Président / Présidente : Antoine Peyre |
Examinateurs / Examinatrices : André Audurier, Jean-Pierre Ganière, Jean-François Guillot |
Résumé
L'infection bactérienne du placenta provoque l'avortement ou la naissance d'un petit infecté congénital. Un modèle souris a été mis au point pour étudier les mécanismes de l'infection foetoplacentaire par trois bactéries qui infectent le placenta humain et des ruminants : brucella, listeria et e. Coli. Ces bactéries inoculées pendant la gestation sont dénombrées par culture de chaque placenta et foetus. L'infection est exprimée en fréquence et intensité. L'aptitude des souches à coloniser les placentas est corrélée avec leur virulence mesurée par d'autres tests sur souris vides. L'inoculation vaginale infecte les placentas par voie descendante. L'inoculation intrapéritonéale ou sous-cutanée plantaire les atteint par voie sanguine, après un relais lymphatique. La colonisation des placentas se fait de manière aléatoire dans la souris. Quelques bactéries se fixent dans chaque placenta et y prolifèrent rapidement. Le placenta peut s'opposer au passage des bactéries vers le foetus. Cet effet barrière diminue avec le temps et l'intensification de l'infection du placenta. La vaccination contre brucella, avant la gestation, par un vaccin vivant, tue, la fraction peptidoglycane ou le lipopolysaccharide, protège placentas et foetus par élévation de l'effet barrière. La protection est transférée par des immunoserums et par les lymphocytes spléniques de type B ou T de donneurs vaccinés. Ni la vaccination, ni le transfert d'immunserum ne protègent les placentas contre listeria ou e. Coli. Des souriceaux infectés naissent à terme de mère infectée par brucella. L'infection congénitale persiste au moins 50 jours.