La municipalité de Toulouse pendant la Révolution Française (1788-1795)
Auteur / Autrice : | Philippe Nélidoff |
Direction : | Germain Sicard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du droit |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Après une période de délicate transition entre l'ancien et le nouveau régime municipal issu de la loi du 14 décembre 1789, la municipalité de Toulouse se trouve d'emblée au centre d'intenses rivalités politiques. Au-delà du contrôle assez lâche des autorités constituées supérieurs (district et département), elle doit affronter certaines légions de la Garde Nationale puis le Comité central des sections et la montée en puissance de la société populaire. À partir de l'été 1793, après l'entrée en guerre avec l'Espagne et l'échec du mouvement fédéraliste, la municipalité sera étroitement surveillée par les représentants en mission, le Comité de surveillance de la société populaire et le Comité révolutionnaire de la Commune. La loi du 14 Frimaire an II sur l'organisation du gouvernement révolutionnaire viendra parachever cette évolution qui a déplacé la réalité du pouvoir politique des autorités constituées vers les parastructures révolutionnaires. Cette étroite dépendance organique, qui n'est pas vraiment remise en cause par le 9 Thermidor, ne saurait cependant faire oublier l'immense travail réalisé par l'administration municipale qui gère au quotidien la vie d'une grande cité d'environ 60 000 habitants. Si elle n'intervient que parmi d'autres autorités en matière de police politique (et dans le sens de la modération), elle joue le premier rôle dans le domaine de la tranquillité publique et surtout en matière de subsistances et d'assistance.