L'incidence d'une clause de paiement par crédit documentaire sur la situation des parties à une vente internationale des marchandises
Auteur / Autrice : | Edouard Nsati Gunze Kane |
Direction : | Jean-Marc Bischoff |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit privé |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les statistiques fournies par le milieu bancaire relèvent que plus de 60 % des documents remis par les vendeurs en vue de paiement dans le cadre du crédit documentaire contiennent des erreurs pouvant entraîner le refus de payer de la banque. Dès lors comment expliquer le succès de ce mécanisme de paiement considéré comme sûr quand on sait que le banquier doit décider, sur la seule base des documents, s'il y a lieu d'accepter ou non le paiement ? Apres avoir analyse le fonctionnement de ce mécanisme, on constate que l'obligation de paiement puise sa valeur dans l'accomplissement de la forme prescrite. C'est une explication juridique qui justifie le rejet des documents non conformes aux stipulations du crédit mais cela ne signifie pas forcement qu'il y ait mauvaise exécution du contrat commercial. Ceci étant, le crédit documentaire, mécanisme indépendant, vit en permanence dans le compromis. D'abord les banques acceptent des entorses au formalisme. Ensuite l'acheteur, véritable ''juge'' des documents non conformes à ses instructions, autorise presque toujours le paiement. Il sait que les irrégularités qui affectent les documents n'affectent pas nécessairement la marchandise livrée. Le formalisme bancaire n'est donc pas d'application absolue. Le contrat de vente prime le contrat de crédit documentaire.