Autonomie du droit administratif et spécificité juridictionnelle : réflexion sur les fondements du contentieux administratif au Maroc
Auteur / Autrice : | Lhassane Benhalima |
Direction : | Denys Simon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit public |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Université Robert Schuman (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au Maroc, l'élaboration, l'application et le développement des règles applicables à l'administration s'effectuent dans le cadre d'un système d'unité de juridiction et de séparation des contentieux. L'unité de juridiction est une unité formelle dans la mesure où elle n'est accompagnée ni d'une unité des règles de procédure, ni d'une unité des règles de compétence. La répartition du contentieux administratif entre Cour suprême compétente en matière de recours pour excès de pouvoir, et tribunaux inférieurs ayant une compétence de droit commun, constitue un élément de complexité dans un système conçu à l'origine pour être simple. Les problèmes qui se posent en France en termes de répartition des compétences entre les deux ordres de juridiction deviennent au Maroc des problèmes de détermination de droit applicable, d'où la nécessite de recourir à des critères d'identification de la matière administrative. Quelle est l'utilité sociale du système? Remplit-il sa mission? Quels que soient les griefs formules à son égard, il n'en demeure pas moins qu'il existe. Il faudrait le réformer pour le rendre plus accessible aux justiciables. Le droit administratif marocain n'est pas vraiment autonome. Son autonomie n'est que relative, ceci est vérifiable tant au niveau des règles de procédures que des règles de fond.