Thèse soutenue

Leptospirose : étude de 43 cas diagnostiqués dans l'île de la Guadeloupe entre 1985 et 1989

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Auteur / Autrice : Blanche, de Lavareille
Direction : Roland-Frédéric Lucht
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Saint-Etienne

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Etude rétrospective de 43 cas de Leptospiroses humaines apparus dans l'île de la Guadeloupe entre 1985 et 1989 et confirmés sérologiquement. Bien que sous-estimée, l'incidence de la maladie est évaluée en 1989 à 12 cas pour 100. 000 habitants, soit quarante fois plus que celle de la France métropolitaine. L'analyse épidémiologique révèle qu'aucun Guadeloupéen n'est à l'abri d'une leptospirose. La plupart des signes et des formes cliniques habituellement décrits sont retrouvés. Citons la fréquence de l'ictère (67%), des troubles pulmonaires (32%) et cardio-vasculaires (23%). L'hépatonéphrite fébrile est retrouvée dans 46% des cas. Biologiquement, la plupart des anomalies ne sont pas spécifiques à l'exception de l'hypertriglycéridémie (76%). Parmi les 5 stéréotypes identifiés, c'est Leptospira Ictérohaemorragiae qui est le plus souvent isolé (67%), ensuite viennent L. Ballum (13%), L. Canicola (8%), L. Australis (6%) et L. Sejroe (6%). Les chiens et les animaux sauvages semblent être les principaux réservoirs des Leptospires. Toutes les données étudiées sont conformes dans l'ensemble aux descriptions classiques et également à celle déjà relevées dans d'autres endroits de la Caraïbe à l'exception d'une létalité particulièrement faible (1%). Encore trop mal connue en Guadeloupe, la leptospirose est pourtant présente à l'état endémique et justifie donc une attention particulière du personnel médical et de la population.