Chomage volontaire et chômage involontaire : des théories à la réalité bretonne des années 80
Auteur / Autrice : | Soizic Michel |
Direction : | Marc Humbert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
C'est alors du débat de l'entre deux guerres qu'est née l'opposition sur la nature du chômage. Dans les analyses de Rueff et Pigou, le chômage était essentiellement volontaire et du au refus des baisses de salaires par les travailleurs. Pour Keynes, il était essentiellement involontaire car du a une demande effective trop faible. Pendant les années 70 et 80, les controverses sont réapparues dans les explications économiques modernes du haut niveau de chômage. Pour les microéconomistes, le chômage reste principalement, pour des raisons diverses, un phénomène volontaire. Pour les macroéconomistes, il provient d'un déséquilibre général du système économique. L'analyse concrète du chômage pendant les années 80 en Bretagne, a travers les attitudes de la main d'œuvre, au chômage ou menacée de l'être, amené a être très sceptique sur l'explication volontaire du chômage. En fait, en concentrant l'attention sur les jeunes et les femmes, le chômage apparaît clairement comme une menace involontaire a laquelle ils ont cherché a échapper. Pendant ces années, la part involontaire du chômage a augmenté régulièrement et à la fin de cette période, la part la plus ''volontaire'' a virtuellement disparu, le chômage involontaire reste a un haut niveau, il est devenu très dur et résistant, et représente plus que jamais une grande menace pour le cœur de la force de travail.