Le parti socialiste S. F. I. O. Confronté à la guerre d'Algérie (1954-1958)
Auteur / Autrice : | Étienne Maquin |
Direction : | Annie Rey-Goldzeiguer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1988 |
Etablissement(s) : | Reims |
Mots clés
Résumé
La S. F. I. O. . était, en 1954, au centre de la vie politique française, par sa force, sa cohésion et par la posture d'arbitre entre les extrêmes que les socialistes campaient volontiers. Mais, comme le régime en vigueur, elle était en perte de vitesse. Quand les évènements d'Algérie prirent la tournure d'une guerre d'indépendance nationale, les socialistes se décidèrent a prendre en main la tache de rétablir la paix. La S. F. I. O. . Est un lieu d'observation privilégie: en étudiant comment elle réagit à la guerre d'Algérie, il est possible de découvrir pourquoi les français sont de nos jours fascines et perplexes devant cette période qui leur est si obscure. Le traitement de ce sujet reste délicat: le parti socialiste, comme appareil d'exercice du pouvoir, a imposé sa vision déformante et filtrante de la réalité, par le simple effet de sa volonté de modifier la situation. Il faut donc un ensemble d'outils d'observation et d'analyse, qui permette de mesurer la distance entre la pensée et le réel, le signifiant et le signifie, le discours et les évènements qu'il traite. Cette histoire apparait alors comme celle d'une crise d'un type particulier: non pas rupture, mais scission; non pas destruction, mais déplacement de la S. F. I. O. . Du centre à la périphérie, du pouvoir depuis le législatif vers l'exécutif, du discours de la rhétorique a la déclaration, du charisme depuis le mollétisme vers le gaullisme, et du parti de la légitimation a la défense du consensus national. . .