Thèse soutenue

Stratégies publiques et compétitivité bancaire en France

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Auteur / Autrice : Hélène Clément-Pitiot
Direction : Pierre Llau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Paris 10

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse véhicule deux perspectives complémentaires, une théorique et une empirique, destinées à appréhender le rôle des autorités publiques au sein du système bancaire ou la concurrence s'affirme. L'approche théorique a permis de mettre l'accent sur différents aspects des stratégies des autorités ; l'approche empirique, elle, expose une analyse ponctuelle effectuée à travers l'étude de bilans des banques sur trois années 1979, 1985 et 1987. Elle s'efforce aussi d'enregistrer les transformations des comportements bancaires qui peuvent témoigner de l'impact des stratégies publiques. Au cours de la période d'étude, il semble que les mutations impulsées par les autorités aient contribuées à desserrer les contraintes d'origine organisationnelle, qui constituaient un obstacle aux comportements bancaires de sélection d'activités pour une meilleure rentabilité. Ce comportement s'affirme être plus favorable aux activités liées à la détention de titres ou aux engagements hors bilan qu'aux activités clientèles, qui pourtant rendent compte d'une vocation traditionnelle du système bancaire français. La radicalisation du phénomène au nom de l'amélioration de la rentabilité des établissements, n'est pas à espérer. Des activités hautement spéculatives ne doivent pas prendre le pas sur l'ensemble des activités traditionnelles des banques. Un tel phénomène ne serait que la traduction d'un manque de responsabilisation des établissements vis à vis de la stabilité du système financier et de la monnaie. L'assurance du prêteur en dernier ressort serait ainsi la proie de phénomènes de "hasard moral".