Thèse soutenue

La lecture fictive. La representation du livre et de la lecture de stendhal a proust

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Auteur / Autrice : JOELLE MERTES GLEIZE
Direction : Claude Duchet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1989
Etablissement(s) : Paris 8

Résumé

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Il s'agit ici de livres et de lectures, mais de ceux et celles des personnages romanesques ; des livres qui circulent parmi les autres objets, des lectures que l'on tait ou que l'on affiche, de l'acte de lire par lequel on se construit ou se detruit, on se distrait ou se transforme, on defait le livre ou on le reecrit. Sur ces objets de roman particuliers que sont les livres, sur ce comportement, cet acte qu'est la lecture, est porte un double questionnement. Poetique : celui de la compatibilite des effets autoreferentiels produits par la representation de livres dans un livre avec la visee referentielle des romans dits "realistes". Sociocritique : celui de la participation des livres et des comportements qui leur sont lies a la construction de la "socialite" du roman, celle-ci representant, tout en la transformant, la societe de reference. L"etude des lectures et livres mis en fiction dans les oeuvres de stendhal, balzac, flaubert, huysmans et proust, invite a deplacer la premiere question : l'incompatibilite depend de la relation pragmatique fictive que construit le texte. Elle permet d'autre part de suivre, dans les mondes fictifs, l'expansion du marche du livre et ses effets : l'image donnee, tantot prophetique, tantot retrospective, signifie par ces decalages memes. Livres et lectures fictifs disent la fascination et le vertige exerces par la bibliotheque proliferante de notre modernite.