Thèse soutenue

Etude de certains aspects de la resistance a l'aminopterine au cours du developpement de la drosophile

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Auteur / Autrice : Aline Le Menn
Direction : Joël Silber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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L'etude des syntheses nucleotidiques au cours du developpement larvaire de mutants vestigial, en comparaison de souches sauvage, nous a permis de cibler les etapes biochimiques plus particulierement impliquees dans la mutation. Les mutants vestigial sont, de l'uf a l'adulte, spontanement resistants a l'aminopterine, un antifolate, que ce soit au niveau de la viabilite ou a celui du temps de developpement. Parallelement, le mutant vestigial presente une activite et une quantite d'enzyme dihydrofolate reductase (dhfr), enzyme cible de l'aminopterine, superieures a celles des souches sauvage, expliquant ainsi la resistance a l'inhibiteur. Cette resistance est thermosensible; a 18#oc, nous observons, meme, une meilleure viabilite des mutants en presence d'aminopterine. Il est possible qu'un exces de dhfr inhibe indirectement la thymidylate synthetase, l'aminopterine en inhibant la dhfr ameliorerait, alors, la survie du mutant. L'analyse systematique du metabolisme des nucleotides a revele l'absence de correlation entre la resistance a l'aminopterine et l'activite dhfr. Il ressort de cette etude qu'une espece ou une souche est d'autant plus resistante a l'inhibiteur qu'elle est capable de developper ses voies de syntheses exogenes. L'etude de souches vestigial et sauvage, selectionnees sur aminopterine, montre un seuil de tolerance a l'inhibiteur superieur a celui des souches de reference (meilleure viabilite, temps de developpement plus court. . . ). Ces souches ne sont pas aminopterine-dependante; l'analyse moleculaire laisse envisager la presence d'insertion(s) au locus vestigial. Le mutant vestigial de d. Melanogaster se distingue, donc, des souches sauvage et des autres especes de drosophile, en associant une forte activite dhfr et une resistance spontanee a l'aminopterine. Plusieurs hypotheses sur la fonction de ce gene existent actuellement. Selon l'une d'elles, le gene vestigial pour