Role du fer dans la pathogenicite des yersinia
Auteur / Autrice : | Elisabeth Carniel |
Direction : | Henri Hubert Mollaret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Le genre yersinia est compose de 11 especes dont trois sont pathogenes pour l'homme: y. Pestis, y. Pseudotuberculosis et y. Enterocolitica. La premiere est responsable de la peste, la seconde d'une adenite mesenterique et la troisieme d'une ileite terminale. Le fer joue un role important dans la survenue d'infections graves a yersinia. Nous avons voulu savoir quels etaient les mecanismes fondamentaux a l'origine de ce phenomene. Lorsque les differentes especes de yersinia sont cultivees dans un milieu carence en fer, comme l'est le milieu in vivo, elles synthetisent de nouvelles proteines. Deux de ces proteines: les hmwps ont un poids moleculaire tres eleve (190 et 240 kda) et ne sont synthetisees que par les souches tres pathogenes. La conformation de ces deux polypeptides est liee a la presence de ponts disulfures; ils sont extraits dans la fraction membranaire mais les molecules ne semblent pas etre exposees sur la surface bacterienne. Les hmwps possedent entre elles des epitopes communs et sont antigeniquement bien conservees au sein des especes tres pathogenes. Le gene codant pour l'hmwp de 190 kda (=irp2) n'est present que chez les souches tres pathogenes. Il est porte par un segment d'adn chromosomique de grande taille capable de deleter spontanement. Les mutants deletes de y. Pestis injectes par voie sous-cutanee a la souris sont completement avirulents. Une mutation specifique dans le gene irp2 de y. Pseudotuberculosis supprime l'expression des deux hmwps et provoque une augmentation de la dl#5#0 de 100 a 1000 fois