Chinois et xiongnu a l'epoque han : rapports culturels, rapports politiques
Auteur / Autrice : | SOPHIA KARIN PSARRAS |
Direction : | Léon Vandermeersch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes extrême-orientales |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Cette these constitute la reevaluation critique des rapports hanxiongnu, basee sur les histoires dynastiques, le shiji, le hanshu, le hou hanshu, et sur des decouvertes archeologiques recentes, recherches qui m'ont amenee a proposer une nouvelle interpretation de ces rapports. Contrairement a l'interpretation traditionnelle, formulee par les han et perpetuee de nos jours par certains historiens occidentaux et chinois, les xiongnu ne furent point une horde inculte dont la rapacite intrinseque ne pouvait que nuire a la chine. En fait, egaux aux plans culturel et politiques, les xiongnu et les han se tenaient en equilibre, chaque nation exercant son influence sur l'autre dans une coexistence frutueuse. La superiorite han, et son corollaire du ''barvarisme'' xiongnu, n'est qu'un mythe et ne doit plus etre recue comme une verite historique. La soumission formelle des xiongnu devant la chine, necessaire a la conclusion du traite recherche par les deux chanyu huhanye, ne mena pas a l'assimilation des xiongnu a la chine, mais a l'auto-identification des xiongnu avec la famille imperiale des han. Le point culminant de ce processus d'auto-identification fut la creation, apres la chute finale des han, de dynasties xiongnu en territoire chinois; dynasties dont les ''empereurs'', bien qu'ils nommassent leurs dynasties ''han'' ou ''zhou'', se proclamaient xiongnu.