Thèse soutenue

Logos et praxis : l'idéologie nationale du Mouvement socialiste panhellénique

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Auteur / Autrice : Chryssoula Constantopoulou
Direction : Louis-Vincent Thomas
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1990
Etablissement(s) : Paris 5

Mots clés

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Résumé

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La schizophrénie entre le ''dire'' et le ''faire'' est un caractère du politique. La dialectique marxiste de la praxis signifiant l'unité et la transparence entre le logos et la praxis, vise à transformer la société (par son savoir ''rationnel''). Le discours du parti socialiste grec peut être caractérisé comme un nationalisme socialisant. Au verbe très révolutionnaire, le gouvernement socialiste a du ''réaliser'' son discours national (et ainsi ''prouver'' sa ''transparence'' par rapport à son logos). La théorie moderne, juge en général la ''sincérité'' du verbe par la conformité à lui des résultats obtenus par l'action qu'il a inspirée. Pourtant, l'acte n'est qu'une partie de l'agir; même ainsi redéfinie, la praxis ne résulte pas uniquement du ''logos'' rationnel et plus que son application, elle est dramaturgie, ayant sa propre dynamique. C’est ainsi que le discours socialiste grec a ''agi'' aussi comme ''catharsis'' réalisant la négation de la dépendance nationale (plus qu'un rituel d'inversion ou un ''passage'' au socialisme). La conceptualisation rationaliste du fait par rapport à une ''raison'' (qui domine la théorie politique moderne) est pour cela unidimensionnelle et insuffisante à saisir la complexité sociale. A moins que l'on restitue au logos son sens grec originel (ne signifiant pas uniquement ''raison'') et que l’on reconnaisse a la praxis son ''autonomie dramatique''.