La nouvelle au tournant du siècle en France, Italie, Japon, Russie et pays anglo-saxons : Maupassant, Verga, Mori Ogai, Akutagawa Ryonosuke, Tcheckhov et James
Auteur / Autrice : | Florence Goyet |
Direction : | Pierre Brunel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature comparée |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
L'étude de nouvelles extrêmement différentes montre une conception identique de la structure, des conditions matérielles de publication, et du rapport lecteur-personnage. I-structure : personnages exemplaires, rendus presque abstraits par un traitement qui en fait des prodiges dans leur catégorie (ch. 1), et les oppose violemment dans une structure antithétique (ch. 2). La ''pointe'' est la traduction dynamique de cette antithèse (ch. 4). Pour permettre l'adhésion immédiate du lecteur, la nouvelle s'appuie sur des représentations préexistantes (ch. 3). Nouvelles longues et non-narratives échappent parfois à ce type d'approche (ch. 5). II-rôle de la presse : l'analyse d'une quarantaine de périodiques montre que les personnages ne peuvent jamais appartenir au monde des lecteurs : la nouvelle est ''exotique''. III-le regard exotique : c'est que tous les moyens rhétoriques sont utilisés dans le texte court pour mettre le personnage à distance. Tous les procédés classiques de l'ironie (ch. 2 & 3), mais aussi le discours rapporté et le ''patois'' (ch. 4), les narrateurs et les ''récepteurs'' (ch. 5 & 6) sont utilisés pour rejeter le personnage dans une ''autre planète'' (Maupassant), et, le plus souvent, le disqualifier. La nouvelle est le genre monologique par excellence, ne permettant pas la confrontation de deux ''voix'' (Bakhtine) de même statut (ch. 7).