L'ecrivain et son temps en republique federale d'allemagne (1960-1972) a travers l'etude d'essais, de commentaires, d'articles et de discours de heinrich boell, de hans magnus enzensberger et de gunter grass
Auteur / Autrice : | MICHELINE CLAUDE FERRANDON |
Direction : | Hansgerd Schulte |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études germaniques |
Date : | Soutenance en 1989 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Résumé
L'etude thematique comparee d'ecrits non fictionnels de boell, de grass et d'enzensberger revele la complexite d'individus souvent tributaires d'une image reductrice. Conditionnes par le traumatisme d'un passe inexpicable et d'ne nation dechiree, ils entendent ne pas se derober a leur responsabilite d'hommes, temoins de leur temps, en citoyens desireux de contribuer a la democratisation durable de la societe ouest-allemande. Confrontation significative car, outre la specificite de chacun, elle cerne convergences et divergences, continuites et ruptures, fluctuations d'etres en perpetuelle mutation, saisis par le flux de l'histoire, suivant leurs champs d'intervention favoris (politique, social, culturel). Dans le contexte des annees soixante, la sacralisation de la litterature est appelee a compenser la secularisation grandissante de l'ecrivain. La permanence ethique transcende les discontinuites ideologiques. Intransigeances et accommodements caracterisent l'interaction ecrivanreel dans un mouvement qui va de l'individuel vers le collectif, du passe vers le present, de la province vers l'univers, de l'imaginaire vers la realite. Au carrefour du discours et de la pratique s'inserent les moyens de communication : point de jonction dynamique entre l'ecriture et l'action, articulation irremplacable dans le jeu des rapports entre l'ecrivain et la societe.