L'ontologie de la joie dans les romans de Bernanos
Auteur / Autrice : | Claire Lefouin |
Direction : | Alain Gouhier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Résumé
Après une analyse du rapport entre joie et être, et des différents modes d'expression propres à signifier une qualité d'âme plus qu'une émotion ou un sentiment, la thèse envisage d'étudier le mystère de joie qui enveloppe trois personnages particulièrement intéressants à cet égard. Les trois premiers chapitres sont consacres aux épreuves endurées par le cure d'Ambricourt, l'abbé Donissan et Chantal de Clergerie. Elles sont la condition pour que se réalise l'union de l’ame avec le royal fiance. Elles sont nécessaires a la naissance de la joie, signe de la victoire remportée sur les puissances négatrices. La deuxième partie envisage le mal radical qui est refus absolu du bien infini; n'étant plus ordonné au secret de l'être, Mr Ouine ne peut plus connaitre que l'illusion de la joie. Dans M. Ouine, un crime, un mauvais rêve qui rapportent l'expérience du vide et du vice, la déréliction devient l'état habituel des personnages qui ne se reconnaissent plus comme participant de l'être, cause et origine de la joie. Il faut retrouver Chantal de Clergerie - la troisième partie lui est entièrement consacrée - qui a choisi la voie de l'enfance spirituelle pour comprendre que c'est dans l'immolation du ''moi'' et le triomphe du martyr que la plénitude d'être jaillit - joie céleste opposée à la joie infernale et complémentaire de la joie guérisseuse - ainsi, de la souffrance, grâce de purification, nait la joie, signe de l'amour.