L'Economie contre nature : essai sur la relation nature-travail-valeur
Auteur / Autrice : | Henri Philipson |
Direction : | Jean-Jacques Granelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1990 |
Etablissement(s) : | Lille 1 |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Apres Locke, Ricardo noue des liens, d'une part entre valeur et travail, d'autre part entre travail et nature. Pour comprendre la raison de ces liaisons, il faut situer les théories de Locke et de Ricardo comme réponses à celle de Hobbes et de Malthus qui, de manière opposée (artificielle pour le premier, naturelle pour le second) entendent contraindre la liberté individuelle. En nouant le lien valeur-travail, Locke comme Ricardo entendent au contraire affirmer la toute-puissance de la liberté individuelle, souligner l'historicité du monde que cette liberté peut créer. Pourtant, pour ne pas tomber dans le relativisme, il leur faut aussi spécifier cette liberté, trouver le fondement de cette historicité, ce dont se trouve charge le lien travail-nature. Pour cette raison, la théorie ricardienne est, fondamentalement, naturaliste. On a remarqué que Sraffa tranchait le lien noue par Ricardo entre valeur et travail. On a moins remarque que son économie était fondamentalement antinaturaliste et que, du point de vue épistémologique, la démarche sraffaienne opérait dans le domaine de la théorie économique une véritable révolution copernicienne. Une révolution qui conçoit les relations théorie-pratique, langage-action dans une perspective similaire à celle développée par Wittgenstein dans sa seconde philosophie